J’ai longtemps cru mes ailes trop laides et trop fragiles
Pour oser cet envol.
* * *
On ne m’avait pas dit combien vaste est mon cœur.
Prise dans mes bâillons, tristes habits de fête,
Je me tenais courbée au service de la peur.
* * *
Je suis maintenant libre car la lumière est faite
Sur ce qui faisait ombre et me laissait muette.
* * *
Explosant le silence d’une soumission ivre,
Je deviens qui je suis, aujourd’hui je veux vivre.
Charlotte L. Schwartz, Éditions Satinvaë, Août 2020